Voici l’histoire, tellement 2017, de la robe en soie de Noël ! Quoi, il neige alors, il est encore temps de la poster !

Finie juste à temps, évidemment 😉Vous l’avez suivie sur Instagram en version toile. Voici d’abord de défilé puis toute sa genèse de A à Z.

I. Le défilé

Une des raisons de ce post tardif, c’est que les photos de Noël ne sont pas instagrammables 😀 Lumière jaune ne rendant pas les couleurs, fille surexcitée (This is The soir de l’année !) et qui a malgré tout posé un peu. Sur les photos, on voit la joie mais aussi la robe t’inquiète, devant dos, drapé du tissu… J’ai refait une série de photos sur cintre aux derniers rayons de soleil histoire de voir les détails.

a) Défilé porté !

Devant – Dos – Profil droit

Idée du tombé

La robe est validée, rien n’a craqué, mon aisance était donc suffisante, ouf ! 🙂

b) Défilé du cintre

Devant et dos. On repassera pour le profil droit 🙂

c) Crash test de danseuse !

Si ça tient, ça tiendra !

Une idée de l’amplitude : le « qui tourne ». On a vu mieux mais ce n’était pas le modèle. De toute façon, j’avais 2 foulards. Voir choix du modèle ci-dessous pour en savoir plus.

Elle ne tourne pas vraiment vu sa coupe mais est d’une douceur extrême donc j’ai eu des sourires et des câlins.

II. Mes objectifs

Je voulais la robe la plus ajustée possible, sans que rien ne grimace ou ne barre. Je souhaitais travailler la mise aux mesures d’un patron du commerce.

III. Choix des tissus et modèles

Ma fille a choisi les tissus. Ils proviennent de Bennytex, il s’agit de carrés de soie en rouleaux pour foulards. Quelques défauts dans l’impression desquels vont découler mon choix de modèle. On peut qualifier cette robe de mi-sur mesure puisque je suis partie d’un patron Mac Call’s. Première fois que je pique de la soie. Le bandeau violet et les bretelles sont en soie que l’on m’a rapportée de Chine.

Au regard des défauts dans l’impression, j’ai choisi une robe avec beaucoup de découpes. De plus, il y a les étiquettes Pierre Cardin. Bon, c’est chic et acceptable comme griffe 🙂 mais elles sont sur fond ivoire donc j’ai essayé de les éviter au maximum parce que de loin, c’est tout de même étrange visuellement. J’ai même en tête d’utiliser mes chutes (pourtant optimisées) pour créer une envolée de pétales de tissu. La coupe s’y prête bien et j’irai avec parcimonie afin de ne pas alourdir le modèle.

IV. Les dessous de l’envers

a) Doublure

Entièrement doublée en acétate pour ne pas que ça « colle à la peau ».

b) Zip invisible du stock

Pas mécontente mais sur des tissus fins, ça « roule » moins que je n’aurais aimé.

Le zip invisible a des mailles « roulées » sur elles-mêmes. Ton pied de biche spécial fermeture à glissière invisible permet de les écarter et les aplatir pour piquer dans le sillon tout près de celles-ci. Une fois ces tensions relâchées, les mailles roulent de nouveau sur elles-mêmes et emportent le tissu avec elles. Cela rapproche les bords du tissu et ton zip est invisible. Seul ton curseur se voit.

Sur cette dernière photo, tu vois la sous-piqûre qui permet de laisser la doublure à sa place sans qu’elle ne puisse, essayer de passer sur le devant de la scène. Elle est piquée à plus longs points.

c) Le bandeau

Il est pris en sandwich entre le corps de la robe et la doublure. Il est coupé dans le biais et est en une seule partie (pli au haut de la robe). Il vient se plaquer au corps une fois la robe enfilée. Cela dit, j’ai dû, à points invisibles coudre les bretelles à ce bandeau, ce qui n’est pas prévu dans la gamme de montage. Le biais de ma soie est bien plus souple que le biais de ma toile, cqfd et je me doutais bien qu’en matière, j’aurais des retouches mais là, j’ai dû augmenter ma pince au milieu dos de bien 4cm ! Pour un petit tour de poitrine, ça compte ! 🙂

d) Les bretelles

Sur le dos, elles sont prises dans la couture. Sur le devant, elles sont cousues (à la main). Moi, qui n’en raffole pas, je trouve la finition approximative. J’avais fait une toile et avais complètement revu avec précision le placement des bretelles. Je connaissais donc leur longueur. J’ai pêché par manque de confiance, je pense.Tout est piqué à points de 2mm (5 points au cm) alors c’est peut-être la perspective de dépiquer qui m’a freinée inconsciemment. 🙂

e) les ourlets

Les deux sont froncés ce qui plombe bien la robe sans se remarquer. Ils sont glacés à la main pour un résultat invisible. Peine qui récompense énormément. Je ne vois pas du tout cette robe « verticale » (panneaux de toute la longueur + bandeau) avec un ourlet piqué. Beurk. C’est bien dû à cette robe parce que souvent, je les pique (à la recouvreuse ou à la machine à coudre).

Ma doublure, coupée à la même longueur (patronnage identique) est plus courte de 2,5cm. C’est parfait, rien ne déborde, même quand elle danse ou saute !

Les morceaux pour info :

f) La soie

Elle se pique très bien et ne s’effiloche pas trop. Elle file par contre si ton aiguille est un peu usée. J’ai utilisé une aiguille jersey de 70. Une microtex aurait pu fonctionner aussi.

Même quand elle file, cela se voit peu, c’est étrange. Je ferai un gros plan photo si tu veux.

V. Les améliorations pour une prochaine

Je suis déçue du dos, de ma pose de zip. La prochaine fois, je stabiliserai le bandeau au niveau du zip invisible avec du droit-fil thermocollant, voire même une bande de thermocollant plus large (2 cm) pour éviter de ça ne barre comme c’est le cas. Il faut dire que la pose du zip, avec mes 4 cm de retouche s’est avérée plus longue et chaotique que prévue. 🙂 Avec l’angle plus important de la pince, j’ai dû recréer mes crans et surtout jouer d’astuce pour que mon bandeau reste bien parallèle au sol.

Et puis, une autre amélioration : prendre un zip vraiment assorti ! Pfff, ça je le savais pourtant 🙂

La toile :

Impression de « trop grand » (pourtant, j’avais déjà retouché le patron en fonction de ses mesures). Bandeau trop long + trop d’ampleur aux petites hanches et globalement aux côtés -> il m’a fallu l’ajuster.

J’aime bien le placement des découpes devant qui laissent un devant en grand morceau (celui au pli).