Comme un paradoxe dans mon titre ? 🙂
Ce sont les photos qui m’inspirent cette liberté. Je trouve ma fille libre dans sa robe… et fière aussi ! Ça me nourrit de la voir ainsi : couture POWER ! 🙂
Robe en viscose bleu marine à petites ancres. Tissu trèèèès doux, très fluide, parfait pour les doubles volants froncés !
Patron Made by oranges grandement modifié pour les bras fins de ma fille et sa taille de guêpe. Je voulais une coupe très ajustée mais confortable. Je voulais travailler le bon dimensionnement de l’aisance. J’ai revu aussi les empiècements de côté au niveau de la découpe devant et des manches (entournures).
Ce titre m’inspire une digression préalable donc :
I. Digression préalable 😀
Comme disent les anglophones :
« You’re never fully dressed up without a smile » !
Cette maxime me parle tellement ! Possible de disserter des heures sur l’influence des vêtements sur nos vies. On ne se comporte pas de la même manière en tenue de sport qu’en tailleur, en Dr Marteens qu’en escarpins (et pas que question confort). Toi aussi, tu as des vêtements qui te donnent la pêche, dans lesquels, tu te sens beau, tu te sens toi et avec lesquels tu pourrast conquérir le monde ! Les vêtements influencent nos humeurs et plus on coud, plus on se connaît. Nombre de vêtements que je me suis cousus, je ne les ai jamais portés (les boules). Non pas qu’ils soient mal faits, mais bien qu’ils n’étaient pas pour moi ! Pas adaptés à ma morphologie ou…à mon caractère.
Un vêtement qui te va, c’est quoi ?
Un patronnage impeccable, une matière que tu aimes au contact de ta peau ou une tenue de veste qui te donne « de la carrure » (dans tous les sens) mais c’est aussi un vêtement qui te ressemble et là, ça devient impalpable ou même ésotérique. 😀
On dit bien de quelqu’un dont le comportement ne correspond pas au vêtement qu’il est « endimanché ». Quand tu vas dans des salons professionnels avec plein d’hôtesses très jolies (d’ailleurs j’aimerais bien plus d’hôtes soit dit en passant) :). Elles sont très jolies quand elles ne bougent pas trop parce que tu sens qu’elles ne savent pas du tout quoi faire de ce tailleur, je dirais même assumer le tailleur ! Haha.
J’ai reçu en entretien quelques jeunes gens qui vraisemblablement portaient le tailleur pour la première fois. Ce sont de vieux codes que j’estime désuets qui te poussent à « te saper » pour un entretien. Malheureusement, beaucoup de recruteurs jugent toujours là-dessus, eux-mêmes recrutés selon ces codes… Perpétuation, perpétuation… Mais je trouve qu’au final, c’est un handicap pour le candidat car ça n’aide pas à son naturel dans une situation tout sauf naturelle d’ailleurs ! Rien que pour s’asseoir avec une veste, le novice se retrouvera avec une boule de tissu au niveau des reins parce qu’il ne l’a pas lissée en s’asseyant. C’est désagréable et inconfortable, ce qui ajoute à l’inconfort de l’exercice.
La langue française reconnaît bien cette relation intime vêtement-humeur-comportement. Quelqu’un de mal à l’aise est « gêné aux entournures ».
Celui qui a déjà porté une chemise/chemisier trop petit à cet endroit (aisselle où ça tiraïe !), comprendra à la fin de la journée pourquoi une expression lui est consacrée ! 🙂
À suivre que des sourires et une joie de vivre 100% naturels ! Le vêtement les laissant tout simplement s’exprimer !
Pour la première fois, je te montre sa bouille. Elle est d’accord et le papa aussi. Ouf.
II. Digression terminée, on passe aux choses sérieuses
Donc rappel : Patron madebyoranges modifié (cf.supra)
Viscose tout ça… cf.supra.
Je te laisse te faire ton idée de la fluidité, du mouvement de ce tissu. J’adore. Il est vivant, au moins autant que les couettes. Un peu vivant aussi à coudre 🙂
Je suis partie sur un passepoil argenté pour souligner ces découpes. Vu qu’elles sont en courbe très douce, elles ne rigidifient pas du tout le vêtement et aident même à un donner un beau tombé d’aplomb (comme des mini-baleines, tu vois ?).
Mais ! Oui, il y a un mais. Vu la fluidité du tissu, cela déforme un tantinet ma couture d’assemblage avec les volants. Rien de dramatique non plus mais je note pour la prochaine fois où je devrais trouver une parade (il y en a toujours une).
Vraie tenue du jour J : parfaite tenue de rentrée : nus-pieds parce qu’on y croit encore et veste 😀
C’est quoi cette pochette ? Tu veux savoir ? Home made aussi 🙂
Finition de l’encolure par une parementure où vient se loger la fermeture à glissière invisible. J’ai fini cette parementure par un biais moutarde. J’ai connu quelques déceptions quant à cette finition par le passé. Je te ferai part de mes déconvenues et de mes parades (yess) dans un prochain article !
Pour les techniciens, j’ai :
- stabilisé les lignes côté-devant/devant avec du droit-fil thermocollant afin d’éviter les grimaces qui sont inévitables quand tu couds des matières de poids et rigidité très différents ;
- idem pour la fermeture à glissière
- réalisé des ourlets roulottés de 3mm car les longueurs me convenaient et aussi parce que je m’étais pas mal entraîné sur des projets sans conséquence et que la fluidité, le poids de cette viscose était parfaite pour le tenter
- tissu de Bennytex (épuisé)
En route vers de nouvelles aventures !!
isabelle levannier
18 octobre 2017 at 10 h 16 mintrop belle la robe bravo
Charlenn12
18 octobre 2017 at 23 h 22 minModèle parfait, robe parfaite… Que du bonheur !